
Sarah Marquis : marcheuse partie à la rencontre de la Nature.
Cet article participe à l’évènement inter-blogueurs “Les femmes qui font l’histoire” du blog Prince.sse si je veux. Découvrez d’autres histoires inspirantes sur www.princessesijeveux.com.
Je parle souvent de lieux visités, de pays parcourus et d’expériences vécues mais très peu des rencontres, des humains qui peuplent ce monde. Il y a bel et bien une raison à cela mais ce n’est pas le sujet de l’article d’aujourd’hui. Vous connaitrez sans doute tôt ou tard la raison de cette absence dans l’un de mes articles. En effet, je souhaite sincèrement vous partager la cause de cette non-présence mais il me faut du temps pour mettre des mots sur mes ressentis.
Toutefois, aujourd’hui, je souhaite écrire sur une personnalité en particulier : Sarah Marquis. Il y a quelques mois, j’ai réalisé un podcast sur un de ses ouvrages (que vous pouvez retrouver ici) car c’est une femme qui m’inspire énormément. Une femme dont la force devient une source d’inspiration pour qui lit ses aventures.
Ce n’est pas une rencontre physique mais davantage une rencontre littéraire et de cœur que je souhaite vous présenter aujourd’hui. A défaut d’avoir pu à ce jour la rencontrer pour de vrai, je lui consacre un article pour vous partager ses exploits, ses aventures et ses motivations.
J’ai ainsi profité de cet événement inter-blogueurs organisé par Juliana du blog Prince.sse si je veux pour entrer davantage dans la personnalité de Sarah Marquis que dans un de ses livres en particulier.
Sommaire de l'article
Au-delà des stéréotypes
Le thème de cet événement est « les femmes qui font l’histoire », j’ai donc immédiatement pensé à Sarah Marquis pour mon article. Ce thème m’a interpellé parce qu’il permet de sortir de l’ombre des personnalités féminines qui ont marqué de près ou de loin l’histoire. Il donne la possibilité de parler de femmes qui se battent, qui sortent de leur zone de confort, qui sortent des stéréotypes préétablis par une société encore très (trop) sexiste. Et pour moi, Sarah Marquis en est un parfait exemple.
A travers ses longues marches et l’écriture de ses livres, elle démontre à merveille que l’effort, que la force mentale et physique, que le dépassement de soi pour atteindre buts et objectifs ne sont pas uniquement réservés aux hommes.
Mais avant tout autre chose, laissez-moi vous la présenter.
Sarah Marquis : marcher par amour de la Nature
Née en 1972 à Delémont dans le Jura Suisse, Sarah Marquis est une aventurière qui a très vite choisi la marche comme moyen d’exploration. Depuis son enfance, elle est entourée par la nature, ressent le besoin de la connaître et vit avec elle. Elle décrira souvent, mais à petite dose, dans ses livres l’impact de son enfance sur la femme qu’elle est maintenant.
Un amour inconditionnel pour la nature et une furieuse envie de découvrir les origines de son être vont ainsi la porter sur des kilomètres à travers le monde.
C’est en 2000 qu’elle effectue sa toute première grande marche en solitaire. Elle traverse les États-Unis du nord au sud en 4 mois (soit 4’260km à pied). Mais c’est avec son expédition de 2002-2003 qu’elle commence à écrire.
En 2002, elle part pour 17 mois de marche à travers le désert australien parcourant ainsi 14’000km. Elle enchainera ainsi des explorations à travers des contrées reculées où l’Homme n’a que très peu mis les pieds (Sibérie et Mongolie 2010-2013, bush australien 2015, etc.). Sa dernière en date est la traversée du sud au nord de la Tasmanie, petite île encore très sauvage d’Australie, en 2018.
En 2014, Sarah Marquis est nommée « Aventurière de l’année » par le magazine National Geographic et entre, la même année, dans le top 10 des géants de l’Aventure.
Ce n’est pas rien n’est-ce pas ?
Des kilomètres pour se retrouver
Je n’ai pas encore lu tous ses livres, mais de ceux que j’ai dévoré je peux vous dire qu’ils transmettent une force et une énergie sans pareil.
Son écriture est simple, sans détour. Elle y retranscrit ses journées, ses galères et ses réussites. Mais ce qu’il y a de plus marquant dans ses livres c’est bel et bien son désir de se reconnecter avec son être et avec la Nature. Parce que pour elle, marcher est bien plus qu’un simple mouvement, c’est une philosophie.
A travers ses pas, elle tente de retrouver le chemin qui la conduira vers ses origines, vers son être profond et les liens qui la relient au Tout.
Elle foule la terre de ses pas, en laissant petit à petit ressortir ses instincts. Ses explorations vont au-delà d’une simple découverte d’un nouveau territoire. Elle explore avant tout l’unité qu’il y a entre la Nature, le monde et les hommes. Elle marche donc pour se reconnecter, se retrouver.

Ce serait faux de dire qu’elle fuit le monde. Elle redécouvre plutôt la solitude et la simplicité qui est à l’origine de tout. Elle se reconnecte avec la Nature et les éléments. A chaque marche, elle réapprend à se mettre à nu face à la Nature, à accepter sa vulnérabilité et ses faiblesses. Cette capacité qu’elle redécouvre chaque fois la renforce et la pousse à se dépasser.
C’est à travers ses longues heures de marche qu’elle nous dévoile autant ses forces que ses faiblesses. Et c’est cette force fragile qui perce son écriture.
Les récits de ses explorations ont le mérite de nous donner une motivation, une inspiration, un encouragement pour nos propres objectifs.
Un exemple pour avancer
Sarah Marquis nous encourage à travers son écriture à nous dépasser. Elle ne le fait pas explicitement mais ses encouragements sont discrètement insérés entre les mots. Comme si dans l’encre noire coulait le désir de nous insuffler l’énergie nécessaire à réaliser nos objectifs, à retrouver le chemin de nos origines.
Par ses exploits uniques, la marcheuse qu’elle est nous donne la motivation de sortir de notre propre zone de confort. Les obstacles font partie de la vie, et ceci, quel que soit les objectifs et rêves que nous nous fixons. Pour y arriver, il faut sortir de sa zone de confort, car dans l’effort se trouvent les récompenses. Dépasser ses peurs offre la possibilité de réussir ce qui nous paraissait impossible. Si Sarah Marquis a su défier la faim, survivre dans le désert et porter un sac de 30kg avec une épaule cassée, nous pouvons bien défier nos peurs pour atteindre nos objectifs, non ?!
Mais au-delà du dépassement de ses peurs pour avancer dans la vie, il y a hors de la zone de confort un épanouissement réel pour Sarah Marquis. On ne peut grandir, on ne peut évoluer sans sortir du cocon connu dans lequel on est quotidiennement. Sortir, rien qu’un tout petit peu, de la zone de confort permet de vivre pleinement, de trouver le bonheur.

Je vois en Sarah Marquis une force de la nature impressionnante qui me donne ainsi les clés nécessaires pour traverser mon propre désert. Sa positivité à toute épreuve ne peut que pousser vers l’avant. Son humilité force le respect. Son amour pour la Vie et la Nature transperce les écrans et les pages de ses livres.
Les voyages qu’elle effectue sont extrêmes, je vous l’accorde, mais elle transmet, de par sa simplicité dans la difficulté, un message d’encouragement à tout un chacun pour que nous partions à la découverte de nos origines, des liens qui nous unissent. Tout ceci dans le but d’aimer la planète et de vouloir la sauver.
Survivre en tant que femme
« Est-ce que, en tant que femme blanche, j’arrive à m’intégrer à la Nature complètement et à survivre ? »
Interview sur TF1 de l’émission 7 à 8, novembre 2014.
Telle est la question qu’elle s’est posée il y a des années et qu’elle continue à se poser au fur et à mesure de ses pas.
Elle tente de s’intégrer à la Nature, faire un avec elle. Pour se faire, elle doit abandonner son humanité devenant ainsi ce que la Nature veut qu’elle soit : un animal. Elle vit en harmonie avec ce qui l’entoure, guidée par ses instincts et ses peurs.
Car oui, Sarah Marquis a toujours des peurs – même après 25 ans à parcourir le monde. Mais il s’agit davantage de peurs salvatrices, instinctives que des fausses peurs créées par l’esprit. Elle vit durant ces longues marches avec ce qui la sauvera.
Et son instinct animal prend peu à peu la place, forçant son identité à s’effacer. Elle abandonne son humanité mais surtout sa féminité.
Car, sans détour, elle l’avoue : il est davantage difficile de survivre lorsqu’on est une femme. Mais cette force naturelle, ces capacités enfouies en nous font que rien n’est impossible. Sarah Marquis le démontre brillamment : la femme n’a pas moins de forte, la femme n’a pas moins de courage. Ce n’est qu’une question de prise de conscience générale et de véritable désir de renouer avec nos origines.
Dans un de ses interviews, Sarah raconte qu’elle ne se considère pas comme étant quelqu’un d’exceptionnel. Cette humilité développée grâce à son contact régulier avec la nature fait qu’elle se considère comme « Madame tout le monde ». Selon elle, nous avons tous et toutes des capacités inimaginables. La seule chose est de vouloir les faires ressortir.

Le message d’une aventurière
Au-delà d’un récit d’une aventurière, Sarah Marquis nous offre donc un message destiné à tous les êtres humains.
Le bonheur est à la portée de tous. Il suffit de sortir – rien qu’un peu – de notre zone de confort pour avancer, pour évoluer et grandir. Pour se faire, il est important de se reconnecter avec soi-même et avec ses origines. Nul besoin de se lancer dans des expéditions extrêmes. Il suffit de prendre conscience, de se plonger dans son être pour découvrir des capacités inimaginables.
Sarah Marquis utilise la marche pour découvrir cette unité entre ses origines, son être et la nature, se donnant comme mission d’être un pont entre l’Homme et la Nature. Elle utilise ainsi ce moyen de transport comme philosophie de vie.
Mais qu’importe ce que vous décidez de faire pour vous redécouvrir. Chaque jour un pas en avant hors de la zone de confort et le bonheur se trouvera à portée de main.
Toutes les images sont tirées de son blog : sarah-marquis.squarespace.com


2 commentaires
Carine
Bonjour !
Déjà que j’avais l’intention de découvrir les livres de Sarah Marquis, cet article me prouve qu’il est impérieux désormais que je lise enfin les récits de cette écrivaine-voyageuse !
Par quel livre me conseillerais-tu de commencer alors que je ne connais rien de son parcours, si ce n’est ce que tu nous révèles dans cet article ?
Léonore Emery
Oui je te conseille vraiment de lire ses livres, cette femme est incroyable.
Personnellement j’ai commencé par son ouvrages “Sauvage par nature” et ca n’a dérangé en rien dans la compréhension de son histoire et son parcours que ce ne soit pas le premier livre qu’elle a écrit.
J’ai d’ailleurs lu son premier livre que très récemment mais je m’étais beaucoup renseignée sur elle et sa vie auparavant. Donc si tu veux mieux comprendre et visualiser son évolution au fur et à mesure de ses marches, je te dirais de quand même commencé par “l’aventurière des sables”.
Je ne saurais pas te dire lequel est meilleur mais je crois avoir une préférence pour “Instinct” et son dernier “J’ai réveillé le tigre”.
Bonne lecture et n’hésite pas à me redire ce que tu en auras pensé une fois un de ses livres lus 🙂