
Podcast : L’art de la simplicité, de Dominique Loreau
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Un retour à l’essentiel
Parce que dans la société actuelle, la consommation et la rapidité sont les maitres-mots. Et pourtant, en fonctionnant ainsi, nous perdons toutes valeurs, toute liberté et surtout tout chemin vers le vrai bonheur. La vie ne consiste pas à consommer, à accumuler et à s’encombrer. Au contraire. L’espace, le vide, la beauté et l’utilité devraient diriger notre manière de vivre.
En privilégiant la simplicité, la sobriété et la modération, nous ouvrons la porte à ce que Dominique Loreau, auteure de L’art de la simplicité, nomme “la vraie vie”.
Posséder n’est rien d’autre qu’une fausse assurance, une couverture que l’on se met pour masquer un manque. Apprendre à déposséder est donc la solution pour reprendre le contrôle sur notre vie et accéder au véritable bonheur. En se détachant des biens matériaux, des pensées négatives et du temps inutilement dépensé, nous offrons nos journées à ce qui compte vraiment. L’essentiel.
Cet essentiel se retrouve donc au fondement de l’ouvrage de Dominique Loreau, que je souhaite vous présenter aujourd’hui.
L’art de la simplicité est un manuel de vie pratique, offrant la possibilité d’apprendre, d’évoluer et d’entrer dans le minimalisme. Que ce soit au niveau du matériel, du corps ou de l’esprit, Loreau recommande une simplicité afin de pouvoir consacrer notre temps et notre énergie à l’essentiel.
Je vous propose donc d’entrer dans son monde, aux couleurs japonaises, en écoutant ce podcast.
Pour lire ce célèbre livre, vous pouvez l’acheter en ligne par le biais de ce lien :
(Cliquez sur play ou cliquez ici pour l’écouter ou le télécharger gratuitement afin de l’écouter où et quand vous voulez )

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Transcription du podcast :
Bonjour et bienvenu pour ce nouveau podcast « des livres qui inspirent ».
Et aujourd’hui nous allons nous plonger dans le livre de Dominique Loreau, L’art de la Simplicité.
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Bonjour, je suis Léonore du blog VOYAGER-DECOUVRIR.COM. Aujourd’hui je vais donc vous parler de ma dernière lecture : L’art de la simplicité de Dominique Loreau.
Dominique Loreau est une écrivaine française, vivant au Japon depuis des années. Auteure de plusieurs ouvrages célèbres dont l’Art des listes et l’art de l’essentiel, elle écrit sur sa philosophie de vie fortement imprégnée de la culture japonaise et orientale. Son livre, L’art de la simplicité, dont je vais vous parler aujourd’hui, écrit en 2005, est un vrai manuel de vie complet où, étape par étape, elle nous propose une manière de vivre basée sur la simplicité et la sobriété.
Dans ce livre, il y a des choses auxquelles j’adhère et d’autres non. Mais concernant ces dernières, je ne m’y attarderais pas. Ce n’est pas le sujet de ce podcast. Je souhaite simplement ressortir de ce livre ce qui peut contribuer à bien vivre, ce qui peut nous apporter qqch de nouveau à mettre en place pour vivre notre meilleure vie tout en voyageant 😉
Le livre est structuré en trois parties, contenant chacune trois chapitres, :
- Matérialisme et minimalisme – 2. Le corps – 3. Le mental.
En structurant son livre ainsi, Loreau commence par se questionner sur l’extérieur pour finalement arriver à l’intérieur de chaque être humain.
Ainsi il ne faut pas simplifier la vie en se désencombrant uniquement des choses extérieures, matérielles, qui nous entourent mais également simplifier la vie au niveau de notre corps, de ses besoins, de ses soins, pour finir par la simplification de la vie sur le plan mental, nos pensées, notre énergie, nos réactions, etc.
Ces trois parties nous montrent que les choses extérieures, les choses superficielles, inutiles et négatives, ont un impact important sur notre bien-être et notre santé physique et psychique. La simplification est la clé du bonheur. En simplifiant sa vie à tous les niveaux, nous obtenons plus de temps pour l’essentiel, pour notre bien-être, notre bonheur. Nous devenons ainsi plus riches que ceux qui sont millionnaires.
La première partie est celle qui m’intéresse le plus pour ce que je veux vous transmettre même si les deux autres ont aussi qqch à nous apporter.
Regardons ça maintenant.
Première partie : matérialisme et minimalisme.
Dans le premier chapitre de cette partie, les excès du matérialisme, Dominique Loreau nous dit à la page 21 :« Dans nos sociétés occidentales, nous ne savons plus vivre simplement, nous avons trop de biens matériels, trop de choix, trop de tentations, trop de désirs, trop de nourriture. Nous gaspillons, détruisons tout. » On ne saura dire mieux, n’est-ce pas ? Notre société produit toujours et encore, et nous crée des besoins et désirs superficiel en nous promettant le bonheur. C’est un cercle vicieux.
Il faut donc renoncer à ce mode de fonctionnement pour avoir une vie plus riche et remplie des choses essentielles. Ainsi le retour à une simplicité inspirée de la culture japonaise semble être la solution selon notre auteure.
Pour renoncer au fonctionnement de notre société, il est primordial de se poser les bonnes questions : Pourquoi sommes-nous tant attachés aux choses ? Reflet de notre vie ? Preuve de notre existence et de notre « standing » ? Nous associons notre propre image à nos possessions et même les voyages sont de plus en plus considérés comme des possessions car devenus des objets de convoitise.
Certains voyagent pour faire croire qu’ils ont une vie extraordinaire, ils veulent toujours plus : mais sommes-nous vraiment ce que nous possédons ? Sommes-nous vraiment tous ces artifices ? Ces soi-disant possessions nous dépossèdent de la vraie vie, du bonheur, de la liberté, parce que nous sommes assujettis à des envies, des « besoins » toujours plus nombreux. Et en fonctionnant ainsi, nous oublions le présent.
Alors oui, il faut du courage pour se lancer dans la simplification de sa vie en choisissant le minimalisme. Dominique Loreau nous le dit très bien. Il faut de la discipline et de la volonté pour y arriver. Mais elle nous conseille donc de commencer à éliminer en douceur mais avec rigueur. De se détacher des biens matériels petit à petit.
A mon avis, le faire avant le départ d’un voyage est une bonne manière de commencer en douceur. On élimine, on met de côté et de retour à la maison, on constate que la plus grande partie ne nous a pas manqué.
Dominique Loreau propose de faire des listes des objets qui nous font plaisir, qui sont indispensables. Apprenons donc à juger de la valeur et de l’utilité de chaque objet !
J’aime beaucoup cette phrase à la page 28 qui dit : « Enrichissez plutôt votre corps de sensations, votre cœur d’impulsions et votre esprit de principes que votre vie d’objets. » On se détourne de l’essentiel par la préoccupation et le temps que nécessitent les objets matériels. Il faut donc apprendre à se connaître pour comprendre ce qu’un objet nous apporte.
Dans les pages qui suivent, elle parle de la maison, en la définissant comme « l’antistress » de la ville. Je ne vais pas y entrer en détail mais en gros ce qu’on peut retirer de ces pages sur comment devrait être notre intérieur de maison, c’est que l’encombrement matériel encombre notre vie en nous apportant plus de soucis, moins d’espace, et donc moins de lumière, de légèreté. De plus, la simplification et le vide d’un espace démontre un contrôle de la vie. Contrôler son intérieur matériel et ses pulsations démontre donc un contrôle de soi et de sa propre vie.
àIl faut donc privilégier le compact, le confortable et le pratique ! Et ce conseil est vraiment valable pour n’importe quel voyageur !
Posséder peu, mais le meilleur de tout.
En possédant moins mais mieux, on obtient plus : plus de temps, plus de beauté, plus de bien-être, plus d’essentiel, plus d’énergie et plus de bonheur. Car tout ce que nous avons ce sont des choses nécessaires et utiles, facilitant notre vie afin que nous nous focalisions sur ce qui compte : la réalisation de notre meilleure vie.
Ensuite, elle nous parle de la garde-robe et des sacs…
Là aussi, se trouvent les limites du livre… Enfin voilà on adhère ou pas.
Mais on peut en retirer que les habits, tout comme les meubles d’une maison, doivent être fonctionnels, confortables et beaux. Avoir peu dans son armoire élimine le stress et permet à nouveau d’avoir du temps pour autre chose.
Dans le deuxième chapitre de cette première partie, intitulée Les avantages du minimalisme, nous avons à nouveau cette idée d’avoir du temps pour ce qui est essentiel. Du temps, oui, mais ce qui prime avant tout est la qualité de ce temps, la qualité du moment présent. Le minimalisme offre la possibilité de consacrer son temps à qqch de qualité et surtout de ne pas croire que « penser, réfléchir, se perdre dans ses pensées » est une perte de temps.
Dominique Loreau nous conseille donc d’accorder du temps à ce genre d’activité. Ainsi en simplifiant son emploi du temps, nous pouvons prendre notre temps pour questionner et penser mais surtout vivre l’instant présent.
En voyage, rien ne sert de courir. De faire le marathon des pays à visiter. De courir dans tous les sens pour prendre des photos Instagram et faire croire que notre vie, en étant remplie d’activités insolites et de voyages les plus cool, est la meilleure. Parfois une vie simple peut être tout aussi bien, voire mieux. Prendre son temps lorsqu’on voyage est aussi important que de prendre son temps dans la vie. Si l’on court partout, si l’on ne pense qu’à être aimé par le biais de nos photos, on n’oublie l’essentiel : vivre l’instant présent !
Dominique Loreau nous donne alors à ce niveau-là du livre des pistes pour apprendre à vivre l’instant présent : concentration, pleine conscience, rituels, etc.
Le troisième chapitre s’intitule : Éthique et esthétique. Nous en allons ressortir l’idée de rangement, de nettoyage. Je cite la page 112 : « Lorsque nous mettons de l’ordre autour de nous, nous en mettons également en nous. Chaque tiroir de bricoles vidé, chaque placard rangé, chaque tentative fructueuse d’organisation et de simplicité nous redonne cette certitude que nous contrôlons quelque chose de notre vie. »
Cette citation est surtout valable pour ceux qui voyage en caravane, en camping-car ou en van (comme je l’ai fait en Australie et comme je suis en train de gentiment remettre en place ici au Portugal). L’ordre, surtout dans un endroit confiné, est extrêmement important. Pour rester serein, pour ne pas perdre son temps à chercher, déplacer, nettoyer, etc. On sait bien que si le désordre s’installe dans un petit espace c’est vite une montagne d’objets venant encombrer notre mental.
Passons désormais à la deuxième partie du livre : le corps.
Dans ce chapitre, Loreau va nous parler du corps et du rapport que l’on a avec. Selon elle, il est essentiel de s’en occuper pour ainsi en être libéré.
Être dans un corps sain, jeune et souple est très important. Sinon comment continuer à voyager ?Non mais sérieusement, ce n’est pas parce que l’on voyage que nous devons oublier la santé de notre corps. Car il participe à notre bien-être, à notre bonheur. Dominique Loreau nous dit cela à la page 134 : « Quand on se sent bien dans son corps, on se sent bien partout. » Cela vaut pour tout le monde.
Concernant l’alimentation : il faut aussi rester dans le simple mais de bonne qualité ! Je sais bien que parfois, lorsqu’on voyage, il est difficile de maintenir une alimentation saine. Mais faites ce petit effort de choisir ce que vous mangez avec minutie. Sinon vos voyages auront bien plus d’effets négatifs que positifs.
Dans les pages qui suivent, Loreau donne quelques bons conseils pour prendre soin de ses cheveux, ongles, sa peau, etc. en donnant notamment des recettes. Plutôt facile à appliquer lorsqu’on voyage, puisque ces soins sont simples et nécessitent peu de produits.
Et là arrive la petite partie sur le sport. Ce que j’aime bien dans ce qu’elle dit c’est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un fitness/club de sport pour s’entretenir. Il suffit simplement de faire ce que l’on apprécie, c’est-à-dire trouver une activité physique qui nous corresponde et qu’on a plaisir à pratique. Nous pouvons même créer notre propre programme sportif, en puisant dans ce qu’on a appris, en faisant des recherches, etc.
Et ça je trouve extrêmement important d’adapter son emploi du temps pour faire une activité physique que nous aimons vraiment, pour qu’elle ne soit pas une corvée mais un vrai bonheur. Qu’importe ce que vous faites, mais faites-le dans l’intention de faire du bien à votre corps, à votre mental et vous maintenir énergique et jeune. Dominique Loreau nous le dit très bien à la page 166 : « Faites de l’exercice pour conserver un corps jeune et sain. L’exercice physique apaise l’anxiété, améliore l’apparence et apporte une sensation de contrôle de soi. »
Elle met notamment en avant le yoga. Je ne vais pas m’étaler sur le sujet. Même si j’adore le yoga (et je pense qu’il mérite d’être discuté et approfondi), je ne le ferais pas aujourd’hui.
Mais dans l’ensemble, gardez-vous actifs pour plus d’une raison. Et ceci même lorsque l’on voyage. L’ouverture d’esprit que l’on obtient en voyage ne se fera qu’avec plus d’énergie si l’on garde notre corps actif et en bonne santé !
Il faut bien entendu être discipliné. En vous disciplinant pour réaliser une activité physique régulièrement, vous deviendrez plus fort et plus endurant pour l’essentiel. Vous ne serez plus écrasés par le rythme soutenu de certains voyages.
Passons désormais à la troisième partie : le mental. Dans ce dernier chapitre, Dominique Loreau nous parle du dernier stade dans lequel il faut apprendre à devenir simple. C’est l’esprit. Il est nécessaire de se libérer des pensées négatives, du stress, des soucis, etc. Il faut impérativement se débarrasser de ce qui est inutile – même au niveau mental – et surtout arrêter de s’énerver, se faire du souci, perdre de l’énergie pour qqch qui ne nous apporte rien et/ou qui ne dépend pas de nous.
Cette domination des pensées négatives et du flux incessant des pensées s’incarne parfaitement bien dans la méditation. Que vous en soyez adeptes ou non (ou pas encore), la méditation permet d’apprendre à vivre l’instant présent. Et parfois, si, en voyage, on n’a de la peine à se détendre, à être dans le présent, parce que l’on s’inquiète du futur, la méditation peut être une bonne solution.
Voilà nous avons fait le tour de ce livre plein de choses intéressantes. J’en ai retiré ce qui me semblait essentiel et important à vous transmettre.
Pour conclure nous pourrions dire que : que ce soit dans le monde matériel ou que ce soit dans notre monde corporel et intérieur, la simplicité est la clé qui mène au bonheur. En se détachant de l’inutile, du superflu, nous avons plus de temps à consacrer à notre bien-être, à prendre soin de notre santé. Ceci demande du courage, de la discipline et de l’endurance, mais nous n’en ressortirons que plus forts, plus vivants et plus énergiques que jamais !
Ce petit manuel de vie que Dominique Loreau nous a écrit est facilement adaptable à la vie sur la route, une vie faite de voyage.
Cependant je vous dirais quand même de ne pas tout prendre au pied de la lettre. Lisez ce livre, et ressortez-en ce qui vous correspond, ce qui vous parle. Comme dans tout, il y a des pour et des contres. Réfléchissez, méditez sur ce qu’elle propose. Elle donne tout de même une belle ligne de conduite et une belle philosophie puisée dans la culture nipponne et orientale.
Nous terminerons sur cette citation de Platon, dans le Criton, qu’elle écrit dans sa conclusion à la page 314 : « L’essentiel n’est pas de vivre, mais de bien vivre. »
C’était donc tout pour le podcast d’aujourd’hui. Je vous dis à très bientôt pour un nouveau.


4 commentaires
Mauricio
Bonjour Léonore,
Merci pour le résumé de ce livre qui porte à réflexion
Léonore Emery
C’est vrai qu’il fait réfléchir. Et ce n’est pas plus mal, on réfléchit et on prend ce que l’on trouve intéressant 🙂
mssp
Merci beaucoup pour ce podcast qui me donne envie de me replonger dans ce livre en cette période de tri, rangement, changement, simplification. Bonne route.
Léonore Emery
Un grand merci pour le commentaire ! C’est bien vrai, ce livre peut être d’une bonne aide pendant cette période incertaine où il nous a fallu revenir à des plaisirs simples et à un rythme de vie plus lent. Encore merci, ça me fait toujours plaisir de lire les retours de mes lecteurs/auditeurs 🙂