
3 jours dans le parc national de Chitwan (Népal)
Le Népal est souvent considéré comme la Suisse de l’Asie, pour son incroyable diversité de paysage sur un si petit territoire. Durant notre mois dans ce pays, les Népalais s’amusaient en effet à comparer nos deux pays. Et il est vrai qu’en un rien de temps nous pouvons aussi passer d’une montagne à un lac en plaine. Est-ce notamment pour cela que nous avons autant adoré le Népal ? Qui sait… 🙂
Aujourd’hui je vous propose de revenir sur mon expérience de 3 jours dans le parc national de Chitwan, en octobre 2018, principalement fait de jungle.

Après notre trek de 10 jours, nous sommes descendus des sommets de l’Himalaya pour rejoindre une toute autre ambiance. La zone sub-tropicale, située au centre-sud du pays ! Nous y sommes restés trois jours où nous avons vécu de belles aventures très différentes des précédentes.
Dans la vidéo rattachée à cet article, je vous donne un historique du parc ainsi que les informations pratiques. En fin de vidéo, je vous avoue ce que j’ai aimé et ce que j’ai moins aimé.
Je vous laisse donc visionner la vidéo, bien que dans cet article il y a également toutes les informations nécessaires. (Je sais que certains d’entre vous préfèrent regarder/écouter une vidéo et d’autres préfèrent la lecture 🙂 . A vous de choisir !)
Sommaire de l'article
Chitwan National Park
Créé en 1973, le parc national de Chitwan est le plus vieux parc du Népal, s’étendant sur plus de 932km2. Il est bordé par trois principales rivières et est principalement recouvert de jungle.
En 1984, il entre dans la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO grâce à la valeur universelle de ses ressources biologiques uniques. En 1996, une surface de 750km2 entourant le parc est désignée “zone tampon” dans laquelle se trouve notamment un site de la Convention Ramsar.
La Convention Ramsar est un traité de protection de l’environnement spécifique aux zones humides d’importance internationale pour l’habitat des oiseaux d’eau. Ce traité international a été adopté en février 1971 pour la protection et l’utilisation durable des zones humides dans le monde. La Convention Ramsar vise à stopper leurs dégradations ou disparitions puisque ces zones humides jouent un rôle écologique important.
Le parc national se situe au centre-sud du pays, au pied de l’Himalaya, dans la région du Terraï. Cette partie népalaise de la plaine indo-gangétique est une région parsemée de marécages, de savanes et de forêts tropicales. Elle abrite également l’autre parc national du Népal : Bardia National Park.
Le quartier général des activités administratives du parc national de Chitwan se trouve à Kasara mais les entrées au parc peuvent également se faire à Sauraha ou à Amaltari. Gardé par l’armé népalaise, le parc ne se visite pas gratuitement et surtout pas sans guide.
Informations pratiques
Pour pouvoir entrer dans le parc national, il est obligatoire de s’être acquitté d’une taxe d’entrée de 1500NPR (13CHF / 11.90€) par personne. Généralement (du moins c’est ce que nous avons fait), vous donnerez l’argent à votre guide qui se chargera d’aller chercher les tickets auprès des points d’entrée.
Il est également obligatoire d’être accompagné de deux guides si vous avez l’intention de faire le safari à pied dans la jungle. Et ceci pour plusieurs raisons. Premièrement, il serait bien trop dangereux de s’aventurer seul dans la jungle puisqu’il n’y a pas de chemin dessiné. Deuxièmement, les guides sont là pour assurer notre sécurité face aux animaux sauvages. A savoir que tous les vrais guides possèdent le permis “guide” et ne peuvent en aucun cas avoir une arme avec eux. Tuer un animal est strictement interdit, c’est pourquoi ils n’ont que des bâtons pour éloigner un éventuel animal trop curieux ou qui s’apprête à attaquer. Troisièmement, les guides sont aussi là pour nous apprendre ce qu’il y a à savoir sur la jungle, sa faune et sa flore. Ils surveillent également que nous n’arrachons aucune plante ou ne laissons aucune trace derrière nous.
Pour nos trois jours dans le parc national de Chitwan, nous nous sommes rendus dans le village de Sauraha où nous avons logé dans deux hôtels différents. Ne vous inquiétez pas, il y a des hôtels partout et les réservations ne sont pas nécessaires. Chaque hôtel propose des activités à faire à l’intérieur et à l’extérieur du parc. Mais vous pouvez également aller dans les rues et trouver des centres d’excursions pour réserver vous-mêmes vos activités. A savoir qu’ils proposent pratiquement tous la même chose, à vous de trouver le moins cher 😉

Nos trois jours à Chitwan
Le premier jour
Nous sommes arrivés en milieu de journée après avoir marché… beaucoup marché. Nous sommes descendus trop tôt du bus ou peut-être que nous avions pas pris le bon au départ… Enfin bref, l’aventure des bus locaux au Népal c’est tout une histoire (on n’est jamais sûr d’être dans le bon).
Après avoir marché à travers les champs de blé et les petits villages colorés, nous sommes arrivés à Sauraha sous une chaleur écrasante mais très contents d’y être.

Nous avons choisi un petit hôtel pour la première nuit, poser nos affaires et manger un petit quelque-chose avant de partir à la découverte du village.
Du coup, nous avons fait la connaissance d’un jeune qui sera notre guide et notre futur hôte pour les deux jours suivants. Mais avant de conclure à un marché avec lui, nous nous sommes promenés dans les rues et avons discuté avec deux-trois “vendeurs d’excursions” (je ne sais jamais comment les appeler 😛 ). La proposition du jeune était la plus convaincante c’est pourquoi nous sommes revenus à son hôtel (Tiger corner) pour lui réserver une chambre ainsi qu’une excursion dans la jungle le lendemain. Nous avons également fait la connaissance de son père, de sa soeur et de sa mère qui tiennent tous ensemble ce petit hôtel familial. Le père sera donc notre deuxième guide.
Après tous ces arrangements, nous voilà à nous promener le long du parc qui se trouve au-delà de la rivière. Le soleil vient gentiment se coucher alors que les crocodiles sont encore là à se prélasser sur les rives chaudes.
Le deuxième jour
Alors que le soleil se lève à peine nous sommes prêts à s’aventurer dans la jungle pour une journée qui sera longue mais intense.
Nos premiers instants dans la jungle se feront à bord d’une petite pirogue qui s’élance sur la rivière encore silencieuse et brumeuse. Le jour se lève petit à petit et nous voilà à apercevoir nos premiers crocodiles de très près.
Après 45 minutes de pirogue, nous nous mettons en marche. Nos guides nous expliquent les consignes de sécurité puis c’est à travers les hautes herbes que nous passerons notre journée suivant les traces fraiches du tigre (que nous ne verrons malheureusement pas). Nous aurons quand même l’occasion d’admirer un bon nombre de rhinocéros, des biches, des poules sauvages, des oiseaux et des crocodiles.
L’adrénaline et les émotions étaient au rendez-vous. Et c’est fatigué de cette journée de marche que nous rentrons à l’hôtel.
Le troisième jour
Nous réservons un tour en Jeep autour du parc où nous observons des biches, des singes et des oiseaux. L’après-midi sera consacrée à un tour à vélo en dehors du Sauarah. Nous avons d’abord rejoint un joli village au bord d’une rivière où habitants et singes cohabitent.
Puis, nous sommes entrés dans le parc par un autre endroit et nous ne savions pas… Du coup, l’armée nous a demandé nos billets… que nous n’avions pas. Ils nous ont retenu une bonne dizaine de minutes en nous menaçant de nous mettre en prison. Mais bon vu leurs sourires, ils devaient un peu nous mener en bateau. Ils nous ont laissé partir à condition qu’on ne s’arrête pas en chemin.
Sur les traces du tigre
Durant notre marche dans la jungle, nos guides suivaient la trace du tigre. Très rare de le voir, le tigre est un animal discret. Nous n’aurons pas eu l’occasion de le voir. Mais approcher des traces de pattes fraiches nous a suffi à être émerveiller par ce magnifique animal. En contre partie, les rhinocéros étaient de la partie et nous auront fait quelques frayeurs. S’ils se sentent menacé, les rhinocéros n’hésitent pas une seconde à charger. Il faut alors courir en zigzaguant jusqu’à un arbre où on peut grimper. Mais si c’est un tigre qui vous fait face, alors il est conseillé de ne pas bouger en espérant que le tigre s’en aille…

Nos petits coeurs ont quelques fois battu en entendant des bruits dans les hautes herbes.
Ce fut une bonne expérience. Même si je pense que le parc national de Bardia reste moins touristique. Donc si vous voulez des villages moins remplis aux abords du parc, je vous conseille d’aller vous renseigner sur le parc national de Bardia.
Pour plus d’informations, cliquez ici pour accéder au site officiel du parc national de Chitwan.
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5 commentaires
Emma
Les explications sur ce parc national en début d’article sont très intéressantes. Pouvoir se promener au milieu de la jungle et voir tous ces animaux en liberté doit être une expérience géniale à vivre ! Même si je pense que j’aurais vraiment eu peur de me retrouver face à un tigre ou qu’un rhinocéros me fonce dessus 😛
Léonore Emery
Merci beaucoup pour ton commentaire 🙂
Oui c’est vrai que c’était impressionnant d’être dans un milieu si sauvage entouré d’animaux qui peuvent surgir à tout moment. Même s’il faut l’avouer qu’ils préfèrent éviter les humains donc ils ne s’aventurent jamais très près.
Nous avons aussi eu de belles frayeurs… surtout lorsqu’on a entendu la respiration d’un rhino mais qu’on ne le voyait pas à cause des hautes herbes. On se croyait des vrais Indiana Jones !
Très belle expérience en tout cas 🙂
Fabrice
Je commence à prendre vraiment goût à ce pays riche en paysages. Le Népal est désormais une destination qui me tarde de découvrir. Il ne me reste plus qu’à m’organiser et à convaincre ma femme de m’accompagner.
Léonore Emery
Oui le Népal a été un vrai coup de coeur pour nous et c’est vraiment un pays que je ne cesse de recommander. Tout y est magnifique : autant les paysages que les Népalais. L’organisation n’est pas trop compliquée, le visa se fait à l’aéroport et sinon nous avions tout fait au fur et à mesure, très rapidement. J’en suis sûre que ce ne sera pas compliqué de convaincre votre femme, il suffit de lui montrer des photos ! 🙂
Fabrice
Oui, croisons les doigts! Je lui ai meme invité à se rendre sur votre blog pour que cela joue davantage en ma faveur.